Les effets indésirables graves sous traitement sont rares, cependant ont été rapportées quelques infections bactériennes et virales sévères et de très rares atteintes neurologiques évoquant une atteinte démyélinisante et régressant à l’arrêt du traitement [4,9]. Les manifestations auto-immunes semblent exceptionnelles. Il n’a pas été mis en évidence jusqu’à présent d’incidence accrue de lymphomes ou de cancers chez l’enfant. Il est possible de signaler tout événement sévère infectieux ou hémato-oncologique survenant sous anti-TNF chez l’enfant comme chez l’adulte à l’observatoire Ratio [10]. Comme indiqué précédemment, les formes systémiques d’AJI répondent moins bien aux anti-TNFα que les autres AJI et justifient des approches thérapeutiques différentes [4,5,7,8]. En revanche, l’efficacité des anti-TNFα est remarquable dans la PR de l’enfant, les AJI polyarticulaires ou plus encore les formes oligoarticulaires étendues, avec des données encore limitées mais intéressantes dans les AJI associées au psoriasis et les spondyloarthropathies de l’enfant [11,12]. Alors même que les anti-TNF et en particulier les anticorps monoclonaux comme l’infliximab représentent un traitement prometteur de l’atteinte ophtalmologique de la maladie de Behçet ou de la sarcoïdose, l’effet de ces traitements sur l’uvéite associée à certaines formes oligoarticulaires ou polyarticulaires d’AJI est encore à mieux évalué : des améliorations mais également des poussées d’uvéite ont été rapportées sous ces anti-TNF [13–15] et certains essais cliniques excluent dans le doute les patients ayant une uvéite active ou avec poussée récente. Chez les patients avec uvéite, la prescription d’un anti-TNFα n’est pas à exclure mais doit se faire en étroite collaboration avec un service d’ophtalmologie disposant des techniques les plus performantes pour le suivi de l’inflammation occulaire, la tyndallométrie au laser flare en particulier apparaissant comme un élément important du suivi des uvéites actives dans ce contexte. En dehors d’indications faisant l’objet d’une autorisation de mise sur le marché comme l’AJI (avec une plus grande expérience acquise pour l’etanercept) ou la maladie de Crohn sévère (AMM pour l’infliximab si colite sévère avec fistules, l’adalimumab se positionnant également comme une molécule intéressante dans cette indication), les anti-TNFα ont été utilisés avec succès chez quelques patients ayant une dermatomyosite juvénile, chez des adultes et des enfants ayant une ostéomyélite multifocales, dans diverses vascularites et autres maladies rhumatologiques pédiatriques rares [16,17]. L’effet structural de ces traitements chez l’enfant, leur effet sur la croissance staturopondérale [18] et l’étude de la qualité de la réponse vaccinale